Considération N°1: l'assurance ne s'use que quand on s'en sert
mieux vaut ne pas en avoir besoin, et donc éviter de se mettre en situation à risque
cela implique respecter les alertes météo au vent (en sortant des zones à risque ou en n'y entrant pas, voir en stoppant à l'abri), et préparer son voyage en sachant ce à quoi on s'expose sur les pistes
Je ne vais donc pas parler pour la suite de conduite sur route bitumée et des risques associés à un accident de la route, que globalement toutes les assurances vont prendre en compte, au niveau de la police d'assurance prévue
Considération N°2: savoir au plus précis ce qui existe, ce qui peut être proposé, et ce qu'on n'a pas retenu pour des raisons économiques.
Usuellement chacun sait ce qu'une assurance tout risque collision veut dire, idem pour une franchise.
L'islande pose des risques complémentaires à ce que nous avons en tête en France, et mieux vaut vérifier en posant la queston au loueurs pour ces cas spécifiques si ce n'est pas explicite dans la police
tempete de sable dans les zones de sandur, ca peut décaper la peinture et bosseler la carrosserie (parfos en islande les cailloux volent). Impératif après les éruptions importantes, ou dans les zones de sandur du sud, et dans une bonne partie des hautes terres dès qu'il y a plus de 30km/h de vent.
Moutons en liberté: en cas de choc, est ce pris en compte, avec quelle franchise, quid d'un éventuel montant à verser au propriétaire
Pistes avec comme risques le bris de vitre, le bas de caisse (et pas seulement le contact impromptu avec un caillou qui dépassait et qu'on a pas vu. On parle aussi de ce qui arrive le plus souvent: un rocher déstabilisé par le passage, qui se déloge sous la roue et qui rebondit en faisant des dégats sous la voiture), le passage de gués et les frais de remorquage (ca chiffre très vite dans les hautes terres, pour donner des idées, dreki c'est autour de 1500 €, Nyidalur autour de 2500 €. Et avec une amplitude de 1000 € de plus en fonction de la disponibilité, de la période et de la négociation. Et négocier en anglais avec un Islandais qui parle en ISK avec plus ou moins de facilités linguistiques des deux cotés quand on est dans l'urgence avec des conditions réseau difficiles, c'est plus compliqué)
Au risque de revenir sur des idées largement répandues,
Les assurances cartes bleues, mêmes platinum ne couvrent pas usuellement les 4x4, les routes non bitumées ni les camping cars de location
Les assurances complémentaires du marché ne font pas mieux pour les routes non bitumées
Quelques loueurs proposent des assurances plus complètes, incluant les sujets qui posent les vrais problème: bas de caisse, dégats de projection de pierres, frais de remorquage sur piste, dommages liés au passage de gué. Ils sont rares, et le fait de les choisir limite forcément le choix aux types de véhicules qu'ils proposent et à leur prix et disponibilités.
La bonne pratique, c'est de poser les bonnes questions pour la couverture de chacune de ces risques, leur cout, et de prendre ses décisions en connaissance de cause (revoir la considération N°1: l'accident arrive vite, mais pas toujours, c'est pas parce qu'on l'a évité jusqu'à présent qu'il n'y en aura pas un jour, et prendre des assurances en pensant qu'on a les bonnes couvertures et ne pas les avoir finalement est rapidement couteux pour rien)
Pour l'exemple, mon loueur préféré propose des assurances qui ne couvrent ni le passage de gués, ni les dégats au bas de caisse sur piste, ni les frais de remorquage. Mais il a le type de véhicules et de camper 4x4 que je recherche et il n'y a que 3 ou 4 propositions du même type, cela limite mes choix. Mais j'en connais le risque en avance de phase, et je sais que je devrais l'assumer en cas d'aléas.