Bonjour,
Tourisme de masse en Islande.
Bien, le Kerid devient payant, bravo ! Les propriétaires fonciers islandais ne sont pas assez riches et peut être bientôt ils demanderont un péage de passage sur leur propriétés !
J’ai fait en compagnie de mon épouse, de mes deux fils et de mon beau frère, un premier de 15 jours en 1990 avec un 4x4 Pajero de location, un second, en 1997 seul avec mon épouse, d’un mois plein, avec mon propre 4x4 Toyota HiLux et mon plus grand souhait serait, bien sur, d'y retourner mais les conditions actuelles ne m’inspirent plus !
L'Islande est un pays magnifique et magique ou la nature n’a rien de pareil à ce que l'on peut voir en Europe et peut être dans le monde, c’est ce qui inspire le tourisme !
1990, il y a 23 ans déjà, le tourisme y était à ses balbutiements si je puis dire, on arrivait à Landmannalaugar dans la matinée et l’on trouvait la place pour 5 dans le refuge ! Sur le parking, une dizaine de voitures tout au plus et 1 car de touristes.
Nous avions des « vouchers » pour les B&B et chaque fois nous y trouvions la place pour nous y loger, toujours à 5 personnes, nous demandions à notre logeur de téléphoner à notre B&B suivant pour avertir de notre arrivée. Tout cela suffisait.
En 1997, 7 ans plus tard donc, nous y sommes retourné, l’Islande nous manquait et il y avait encore beaucoup d’endroits que nous n’avions pas eu le loisir de voir durant nos 15 jours du premier séjour.
Comme lors de notre premier voyage, nous n’avions réservé, depuis la France, que notre première et dernière nuit en B&B, à Egilsstadir.
Et comme pour la première fois, nous téléphonions la veille ou l’avant-veille pour réserver soit dans les refuges soit les B&B et nous avons toujours trouvé à nous loger.
Les seules fois ou nous sommes arrivés à l’improviste c’est à Kverkfjöll, ou arrivés assez tôt le matin, nous y avons trouvé la place pour nous et un couple que nous avions rencontré sur le bateau et à Drekagil ou, à l’époque il n’y avait qu’un petit refuge, il n’y avait plus de place ! Nous avons donc poussé jusqu’ au refuge de Herdubreid, ou, même chose, nous n’avons pas trouvé de place et avons donc du planter la tente !
Tout le reste de notre périple, nous téléphonions la veille ou l’avant-veille pour réserver, tant dans les refuges ( Laugafell, Hveravellir ) que pour les B&B.
Aujourd’hui, le tourisme de masse qui a envahi l’Islande, que je constate à la lecture des avis et conseils sur ce forum, ne nous inspire pas trop l’envie d’y retourner pour une 3e fois pour se mêler à la foule moutons de Panurge, braillante, sale et sans gène.
Nous ne pratiquons plus la marche à pieds pour de raisons de santé, ce que nous regrettons, déjà à l’époque, j’ai souffert à aller jusqu’au Viti d’Askja ( pourtant c’est tout plat ) et de gravir le Hverfell et, partiellement, le Blahnukur alors que j’ai, dans ma jeunesse, fait, à pieds évidement, les sommets du Haut Jura ( Crêt de la Neige, Colomby de Gex, Mont Rond sous la neige, Turet et autres balades dans les environs de Gex ), alors pour s’isoler, il ne nous restait que le 4x4 pour s’engager sur nombre de petites pistes et lieux en dehors des grands itinéraires fréquentés ou le risque de rencontrer âme qui vive est réduit.
Mais comment aussi, pour une première visite et peut être la seule, déconseiller aux visiteurs de voir Geysir, Gulfoss, Landmannalaugar et Jökulsarlon ?
Nous ne pensons pas retourner en Islande, malgré l’envie de revoir ce pays fantastique, j’ai aujourd’hui 78 ans, mon épouse 71 et nous ne nous voyons pas faire des marches qui me sont devenues très pénibles pour s’éloigner de la foule et je le regrette.
Alors la croissance exponentielle du tourisme de masse en Islande le pays n’est pas adapté à cela.
Pour anecdote, nous avons été récemment revoir Istanbul que nous avions visité 16 ans plus tôt, nous sommes retourné voir une ancienne église/musée St Sauveur in Cora, qui nous avait émerveillé par ses mosaïques et fresques, la première fois, gratuit et nous étions 3 plus le gardien, aujourd’hui, environ 10€ et plus de 1000 à se bousculer !
Alors le tourisme de masse… Malgré que les tarifs soient alléchants ( pas spécialement pour l’Islande, il faut qu’ils se remplument après leurs déboires financiers ! ) nous rendent de plus en plus circonspects à entreprendre des voyages dans ces conditions alors qu’il ya encore beaucoup à voir !
Boris